Plongeon et émotion avec les techniques avancées de référencement naturel grâce aux conférences orchestrées par Elliott Bobiet : six conférenciers de haut niveau, des échanges en live avec le public, une avalanche de SEO spirit, PBN, « testez !», CF, TF, content spinning, cloaking, un soupçon d’éthique, voici notre résumé de la journée !
Quoi ? Le Black Hat c’est aussi pour moi ?
Je l’avoue franchement, j’étais sceptique en m’inscrivant et un peu fatiguée d’avance car une journée de conférences entre deux jours de déplacement à Dijon et Nantes, c’est crevant – je me demande souvent comment font les autres référenceurs et je me surprends à penser qu’ils sont jeunes, ne sont pas « maman » de trois, coach improvisée d’un lycéen en terminale en train de passer des concours et encore aidant familial d’un autre adolescent malade. (*aidant familial c’est le joli mot pour dire que la santé publique s’occupe à peine de ton cas et que tout ou presque repose sur les épaules de la famille).
J’étais doublement sceptique car ça fait plus de 5 ans que je fais du White Hat SEO, que je suis scrupuleusement ou presque les règles Google et que ça marche plutôt bien.
Encore que, soigner le contenu pour attirer des backlinks, est-ce totalement White Hat ?
Et bien, il y a pour moi un avant et un après « 1ère édition du SEObynight Orléans» : j’ai eu LE déclic et je crève d’envie de tester le Black Hat SEO. « Tester », c’est sans doute un des mots les plus entendus ce 13 avril 2017 : « faites vos tests », « testez et mesurez », « essayez », « prenez quelques risques », « cherchez ce qui fonctionne »…
Alors concrètement, qu’est ce que j’ai entendu ?
Les tips and tricks de Paul Sanches
Son portrait commun avec Olivier Andrieu m’avait fait sourire au SEOcamp’us 2017 : Black hat+White hat = Grey hat ?
Difficile de résumer sa conférence en quelques lignes mais voici les idées principales.
D’abord, Paul a beaucoup parlé du spirit of SEO, en d’autres mots, ne croyez pas ce que dit Google et faites vos tests, ne copiez pas, trouvez une inspiration et faites vos tests…, inventez une nouvelle méthode, testez… Pour le reste, étant trop White Hat jusqu’à présent, j’ai découvert les notions de footprint de site, j’ai pris conscience que j’utilisais trop peu les opérateurs Google et que je gagnerais du temps si j’investissais dans SEObserver.
Les applications immédiates possibles : placer des liens dofollow dans des commentaires sur des sites dans une thématique ciblée.
Les absents auront raté des petites astuces comme par exemple comment mesurer exactement la date de première indexation d’une page en cas de litige ou comment héberger un lien vers un autre site en dofollow etc. mais bloquer ailleurs la transmission du linkjuice.
Private Blog Networks par Julien Jimenez et Romain Mikula de Korleon’biz
Après avoir donné quelques définitions de base, leur conférence a pris la forme d’un échange très intéressant avec le public autour des notions de PBN, des réseaux de sites, de la transmission de jus de lien, du cloaking, des prises de risque.
Un peu surprenant d’entendre que le danger ne vient pas de Google mais des référenceurs concurrents qui dénoncent les pratiques mises en place par leurs homologues. En fait, pas si surprenant que cela quand tu as déjà pris peur et pensé que tu étais victime de negative SEO. – pour l’anecdote, un ou deux liens pourris par semaine vers ton site n’éveillent en principe pas de soupçon mais perso, c’est ma hantise pour certains clients bien placés et dont les concurrents pourraient être virulents -.
Sans surprise, une question de l’assistance concernait l’éthique du référenceur et sous entendu le Black Hat SEO est-il éthique ? Sur ce point, je ne partage pas l’avis – ou du moins ce que j’en ai compris – de Julien qui a répondu en faisant notamment une analogie du type « je peux rouler à 200 km/h sur l’autoroute si j’accepte le risque de me faire prendre », sous-entendu, je fais du Black Hat, le tout c’est de ne pas me faire prendre. Personnellement, si je roule à 200 km/h, ce qui me préoccupe n’est pas la contravention mais bien la mise en danger des autres occupants de mon véhicule ou des autres usagers de la route. Et donc en SEO, quels sites accepte-t-on de ranker ? D’ailleurs Julien a posé la question : jusqu’où va-t-on ? Accepte-t-on de nettoyer la e-réputation d’une personne pédophile ?
Ce fut intéressant de constater que Julien et Romain ne partageaient pas forcément le même avis sur certains points. Comme quoi, tout cela n’est pas une science exacte et qu’il faut tester en permanence.
La fin de la conférence a dévié vers l’alimentation en contenu des sites réseaux : content spinning ou rédacteurs.
Adrien Russo – SEO et PBN
Que dire ? Impressionnée, c’est clair, par ce très jeune (17 ans) référenceur Black Hat et déjà entrepreneur avec son site www.puissance.space. Une conférence de plus sur les PBN (Private Blog Networks).
Tout d’abord, Adrien présente sa technique de recherche de noms de domaines expirés et les métriques à vérifier que ce soit à l’aide de Majestic SEO, SEMrush, Ahref ou MOZ Open Site Explorer.
Si vous n’avez jamais entendu parler de Trust Flow, Citation Flow et autres métriques… il est urgent de vous y mettre !
Une fois les meilleurs NDD récupérés, il faut entre autres critères prendre soin de vérifier qu’il n’y a pas une pénalité manuelle à l’aide de la Google Search Console. Ensuite, il s’agit de réveiller ces noms de domaines avec du contenu, de placer des liens pour construire le fameux PBN, héberger sur des IPs différentes, le tout dans l’objectif de mieux positionner le money site sans éveiller les soupçons de Google.
Vous allez dire « il faut donc bien créer du contenu à un moment ? » . Et bien le culot peut aller jusqu’à récupérer du contenu sur de vieux sites expirés et non pénalisés. Et oui, il fallait y penser et oser le faire surtout !
Si vous n’êtes toujours pas convaincu de l’intérêt des PBN, attendez la dernière conférence de David Dragesco.
Stéphane Briot : blog, marketing et émotion
Manipulateur ou non, Stéphane ne laisse pas indifférent puisqu’il délivre son message sans support Powerpoint en se moquant du modèle classique de conférence. On rit, on se laisse surprendre et au final il a raison : où est passée l’émotion dans les contenus d’articles de blog ? Où est l’authenticité ? Où est le vrai ? Où est la vie ?
Mon attention s’est parfois échappée. En fait, je n’ai pas cessé de penser au blog d’une cousine lointaine, expatriée, mère de famille et qui poste des articles qui lui viennent à l’esprit à partir d’un événement de la journée, que ce soit banal ou grave, qu’il s’agisse d’une joie ou d’une peine. A chaque article, je lis jusqu’au bout, j’ai des émotions contrairement à d’autres articles de blog, soit disant story-telling.
Et vous ? Ca ne vous est jamais arrivé d’écrire un article avec les tripes puis de le reprendre le lendemain et de lisser toutes les aspérités qui pourraient choquer et enlever finalement tout ce qui pourrait susciter des émotions ? Moi si, dans la première version de mon dernier article catégorie « humeur » à propos de la traduction de contenus web, j’étais vraiment en colère contre la décision d’un directeur de PME de confier la traduction en interne et de provoquer ainsi des erreurs graves de traductions. Et bien juste avant de le mettre en ligne, j’ai bêtement gommé les émotions…
Bref, lâchez-vous, mais respectez l’autre tout de même et souvenez-vous qu’on a toujours le droit de ne pas être d’accord.
David Dragesco – recycler le web pour booster votre SEO
David achève le cycle des conférences de techniques avancées de référencement naturel off page en présentant différentes solutions pour réutiliser ce qui est déjà présent sur le web, mais inexploité.
• Recycler les liens cassés
• Recycler un nom de domaine en vérifiant entre autres critères TF, CF, BL de Majestic SEO, DA, BA de Moz Site Explorer, DR, AR de Ahref
• Recycler des blogs gratos et recréer un PBN thématisé
• Réanimer une communauté
• Récupérer des contenus en masse
En toute transparence, David a nommé certains outils qu’il utilisait, indiqué les critères les plus importants selon lui et donné quelques astuces.
A la question d’une agence web « quelle est la part de Black Hat et de White Hat dans le SEO en France ? », il répond sans hésiter : les meilleurs référenceurs sont Black Hat… Ce fut sans doute la conférence la plus applaudie : une heure n’a pas suffi à épuiser le sujet et chacun est resté sur sa faim ou avec l’envie furieuse de faire des essais tout de suite.
Frédérik Bobet – Cocon sémantique dans tous ses états
Je n’y étais malheureusement pas, back home pour « aider ».
Bilan : ça veut dire que le White Hat SEO ne marche plus alors ?
Après ces conférences, il y a de quoi se demander si le White Hat SEO fonctionne encore.
Je n’ai pas à pâlir des scores de positionnement de mes clients, au contraire mais il est vrai qu’en 2016, pour certains dossiers, il a parfois fallu attendre 3 ou 4 mois pour voir les effets du référencement naturel, au lieu de 15 jours à un mois en 2012 ou 2013.
Le Black Hat SEO pourrait aider à accélérer la montée d’un site ou à attaquer des thématiques hyperconcurrentielles. Et cependant, je ne vois pas quel client aurait accepté de mettre le budget pour une telle prestation. C’est déjà un exploit qu’il y ait une ligne « référencement naturel » dans un cahier des charges.
Se pose aussi la question de se créer un money site. Bref, une telle journée fait bien réfléchir !
Et la suite, Black Hat or not Black Hat ?
J’étais dubitative en arrivant, je suis repartie conquise et avec l’envie de tester le Black Hat SEO. Le White Hat, c’est très bien, ça marche mais voilà, on s’ennuie un peu parfois…
Donc PNB, CF, TF, BL, tiers 1, tiers 2, tiers 3, content spinning, cloaking… à bientôt j’espère, au moins pour des tests « persos » !
Remerciements :
- Merci à Elliott Bobiet d’avoir organisé cette journée
- Merci aux conférenciers
- Merci aux amis (présents d’ailleurs) qui m’ont poussée à y aller malgré un mois chargé !