Vous savez quoi ? Pendant longtemps, je pensais que les outils SEO comme SEMrush étaient réservés aux agences blindées de clients et de budget. Le genre de boîtes qui ont un pôle “contenu” avec cinq personnes, trois écrans chacun et du café en perfusion. En fait, non.
SEMrush, c’est clairement un outil costaud pour l’analyse de mots clés, oui. Mais il peut devenir votre meilleur allié dans votre stratégie SEO, même si vous débutez. À condition de savoir où cliquer et comment exploiter la recherche de mots clés efficacement.
Alors aujourd’hui, je vous montre comment je l’utilise moi, pour identifier des mots clés à fort potentiel, ceux qui ramènent du trafic organique qualifié, pas juste ceux qui « sonnent bien » en réunion.
Pourquoi la recherche de mots clés classique ne fonctionne plus (et comment SEMrush change la donne)
C’est normal si vous galérez. On a tous commencé comme ça. Vous tapez un mot dans Google, vous observez la SERP, vous regardez les suggestions automatiques, vous farfouillez un peu dans Ubersuggest ou un générateur aléatoire de longue traîne… et au final ?
Vous finissez par écrire un article qui parle de « comment utiliser son CPF pour le permis » avec un volume de recherche niché (140), mais une difficulté de mot clé KD inatteignable (49). Résultat : votre contenu se noie dans l’océan des autres pages qui traitent le même sujet.
Ce qui fait la différence avec SEMrush, c’est l’accès à des données réelles et exploitables :
- L’analyse concurrentielle pour comprendre qui se positionne et pourquoi,
- Le volume de recherche mensuel exact (pas une estimation vague),
- Le KD keyword difficulty score pour évaluer la concurrence,
- L’intention de recherche derrière chaque requête (informationnelle, transactionnelle, navigationnelle),
- Les SERP features actives (featured snippets, People Also Ask, etc.).
Les outils SEMrush indispensables pour la recherche de mots clés
1. Keyword overview ou vue d’ensemble des mots clés
C’est votre point de départ absolu pour toute recherche de mots clés avec SEMrush. Vous entrez une requête cible, et SEMrush vous sort une fiche complète en quelques secondes :
Ce que vous obtenez :
- Volume de recherche : combien de fois le terme est tapé par mois (en France ou ailleurs),
- KD ou Keyword Difficulty : % de 0 à 100 qui évalue la difficulté pour se positionner,
- Tendance de recherche : est-ce que le terme est stable, en croissance ou saisonnier ?
- Le début de liste des variantes de mots clés,
- Le début de liste des questions associées,
- L’analyse de la SERP avec des informations précieuses sur les sites qui se positionnent (Authority Score, nombre de domaines référents, nombres de backlinks, volume global de trafic mensuel vers l’URL positionnée dans la SERP, nombre de mots clés positionnés pour l’URL concernée).
Un vrai scan pour votre stratégie de mots clés qui évite de miser sur des mots clés qui nous inspirent mais complètement morts en termes de trafic potentiel.
2. Keyword Magic Tool
Comme son nom l’indique, on passe à la caverne d’Ali Baba des mots clés. Vous tapez un mot, et vous obtenez des centaines d’idées dérivées.
Ce qui rend cet outil indispensable :
Il y a tout dedans. Les variations de longue traîne, les questions que les internautes tapent réellement dans Google, les termes connexes que vous n’auriez jamais imaginés. Et surtout, vous pouvez filtrer par difficulté de mot clé, volume de recherche, intention, présence de featured snippets…
Mes filtres préférés pour la recherche de mots clés rentables :
- KD entre 0 et 30 (les opportunités sous-cotées),
- Volume minimum de 100-150 recherches/mois,
- Intent : « Informational » si je veux du contenu de blog,
- Questions activées : pour cibler les requêtes en « comment », « pourquoi », « quel »
Un conseil : ne cherchez pas QUE le volume. Un mot clé à 800 recherches mensuelles avec un KD de 15, c’est souvent plus rentable qu’un terme à 8000 recherches avec un KD de 65. Surtout si vous avez un site avec un Domain Authority en dessous de 40.Y’a tout. La longue traîne, les questions, les variantes. Un conseil ? Filtrez par “KD faible” et “volume décent”. C’est là que vous trouvez les vraies pépites sous-cotées.
3. Competitive Research ou l’analyse concurrentielle
ou comment espionner vos concurrents et leur piquer les meilleures idées.
Rien d’illégal ici, promis. C’est même un deuxième pilier de stratégie de recherche de mots clés intelligente. Vous entrez le nom de domaine d’un concurrent direct dans l’outil « Organic Research » de SEMrush, et vous obtenez un trésor d’informations.
SEMrush vous montre :
- Les mots clés qui génèrent le plus de trafic organique pour leur site
- Les pages qui performent le mieux en termes de visibilité SEO
- Les mots clés pour lesquels ils se positionnent en top 3, top 10, etc.
- Les mots clés qu’ils ont gagnés ou perdus récemment (super utile pour détecter les opportunités)
- Leur trafic organique estimé mois par mois
C’est de l’analyse compétitive pure. Pour ma part, j’appelle ça du « recyclage intelligent de stratégie SEO ». Pourquoi réinventer la roue quand vous pouvez vous inspirer de ce qui fonctionne déjà et faire mieux ?
Chaque top page permet ensuite d’accéder aux mots clés sources de trafic pour la page : une mine d’or 💰
Mon process d’espionnage en 4 étapes :
- Je liste 3-5 concurrents directs qui se positionnent sur mes thématiques cibles,
- Je lance une analyse SEMrush sur chacun via « Organic Research »,
- Je filtre les mots clés par position (exemple : position 1-10) et par volume (minimum 200 recherches/mois),
- Je croise avec Keyword Magic Tool pour trouver les variantes que MES concurrents n’ont pas encore exploitées
Et bim, vous obtenez une roadmap de contenus pour les 3 prochains mois.
Apprendre à lire entre les lignes de la SERP 🧠
Avant de valider définitivement un mot clé pour votre stratégie de contenu, il faut analyser les résultats de recherche Google. Et pas juste regarder en diagonale. Vraiment analyser l’intention utilisateur et le format de contenu que Google privilégie.
Posez-vous ces questions pour chaque mot clé :
- Est-ce que Google affiche majoritairement des guides pratiques ? Des vidéos ? Des fiches produits e-commerce ?
- Y a-t-il des SERP features actives : People Also Ask, featured snippet, image pack, vidéos carousel ?
- Les premiers résultats sont-ils des sites d’autorité (Wikipédia, sites gouvernementaux, gros médias) ou des blogs plus modestes ?
- Est-ce que vous pouvez vraiment apporter une meilleure réponse que ce qui existe déjà ?
Si vous voulez écrire un article de blog informatif, mais que la SERP est remplie de pages e-commerce avec des boutons « Acheter maintenant », ça sent le flop. L’intention de recherche ne matche pas.
Les opportunités de positionnement dans la SERP
- Présence de forums (Reddit, Quora) → signe que le contenu existant ne répond pas bien
- Dates de publication anciennes (plus de 2 ans) → vous pouvez publier du contenu frais et mis à jour
- Contenus courts ou superficiels → place pour un guide ultra-complet
- Absence de featured snippet → vous pouvez viser cette position zéro en structurant bien votre contenu
SEMrush : combien ça coûte ? 💸
Soyons honnêtes, ce n’est franchement pas donné. L’abonnement mensuel de base (Démarrage) tourne autour d’environ 143€/mois (165$). Le plan Pro+ est à 215€/mois, et l’abonnement Avancé à 395€/mois.
Alors oui, ça pique au portefeuille. Mais si vous avez une vraie stratégie SEO, que vous gérez plusieurs sites, ou que vous vendez des services de conseil SEO, ça peut être rentabilisé en quelques clients. Encore faut-il l’exploiter à fond et pas juste gratter la surface.
Pour qui SEMrush vaut l’investissement :
- Les freelances SEO qui facturent des audits et du conseil,
- Les agences qui gèrent plusieurs clients,
- Les créateurs de contenu qui monétisent leur trafic (affiliation, publicité, produits),
- Les entrepreneurs qui veulent développer leur trafic organique sans dépendre de la pub
Pour les autres, il existe des alternatives moins chères dont une en mode « filou ». J’en parle juste en dessous.
Les alternatives à SEMRush
Rankerfox
Rankerfox est un « groupbuy » c’est à dire un système d’abonnement partagé entre plusieurs abonnés et qui donne accès à un ensemble d’outils utiles pour le SEO et le webmarketing, de Freepik à Majestic en passant par… SEMrush ! Ca, c’est la solution filou.
Concrètement, vous payez entre 10 et 20 € par mois selon la formule choisie mais vous partagez l’accès avec d’autres utilisateurs. Concernant SEMrush et d’autres outils, ça veut dire que les autres utilisateurs peuvent voir vos recherches, les sites que vous auditez, etc. Pensez à supprimer ce que vous faites quand c’est possible.
Parfois, les outils ne sont plus disponibles pendant quelques heures parce que les crédits sont épuisés ou parce que l’accès a été détecté comme étant celui d’un groupbuy, il faut donc un peu de patience mais à ce prix, c’est acceptable.
En tout cas, le groupbuy Rankerfox est un bon moyen de tester SEMrush, en particulier la partie SEO Took Kit, pendant quelques semaines avant d’investir dans un abonnement propre et sécurisé.
🇫🇷 Haloscan : l’alternative française pour l’analyse concurrentielle
Petit aparté rapide pour ceux qui cherchent une solution made in France, pas trop chère, et super efficace pour analyser vos concurrents : Haloscan peut clairement faire le job.
C’est moins complet que SEMrush en termes de recherche de mots clés pure, mais pour l’espionnage de la concurrence et l’identification d’opportunités SEO, c’est redoutablement efficace. L’interface est intuitive et en plus, la base de données de mots clés français est très précise.
SEMRush : votre copilote SEO
Honnêtement, SEMrush peut devenir votre meilleur allié dans la recherche de mots clés SEO. À condition de ne pas juste gratter la surface. Il faut expérimenter, tester, rater un peu, recommencer… et là, vous commencez à construire un vrai levier de trafic.
Si vous êtes du genre à aimer comprendre plutôt que suivre des recettes toutes faites, alors foncez. Et si vous avez un budget serré, testez le groupbuy Rankerfox ou Haloscan. Il y a toujours une solution pour démarrer sans se ruiner.